Du 6 au 11 juillet 2025, Lola Sorin a pris part au championnat du monde IQFoil à Aarhus, au Danemark. Une échéance capitale dans sa saison, préparée avec rigueur et ambition. Mais entre blessures, conditions météo instables et incidents de course, la semaine s’est révélée bien plus compliqué que prévu, mettant à l’épreuve sa résilience et sa détermination.
Une préparation prometteuse… interrompue
Pour maximiser ses chances sur ce rendez-vous international, Lola avait anticipé une préparation de deux semaines sur le plan d’eau d’Aarhus. Accompagnée d’une coach régate, elle enchaîne alors les séances techniques, les ajustements de matériel et les analyses tactiques pour mieux lire le plan d’eau. Tout semble bien calé. Mais en fin de stage, un incident vient bouleverser les plans : une coupure au pied, en descendant d’un bateau moteur, se transforme en infection. Elle doit interrompre toute navigation durant plus de quinze jours, juste avant la compétition. Une pause imposée difficile à encaisser, tant sur le plan physique que mental.
Un retour précipité, une reprise compliquée
De retour sur site, Lola tente de reprendre pied – au sens propre comme au figuré. Mais lors de sa première navigation, elle se blesse à l’autre pied, en frappant violemment un élément de sa planche. Passage aux urgences : pas de fracture détectée, mais une douleur persistante qui s’ajoute à l’appréhension. La reprise se fait donc en douceur, avec un programme allégé et une attention portée sur le matériel et l’enregistrement officiel. Quelques jours plus tard, la compétition débute, dans des conditions loin d’être idéales.
Championnat du monde IQFoil 2025 : une entrée en matière difficile
Dès la première journée, Lola se voit disqualifiée sur la première manche pour départ anticipé (Black Flag). Une sanction lourde qui pèse dès le début sur la dynamique. Dans les manches suivantes, les départs sont plus prudents, voire trop, et ne permettent pas de s’exprimer pleinement. Une chute sur un virement dans la dernière manche achève une journée frustrante, où la confiance en prend un coup.
Le vent joue les absents
Le deuxième jour, les conditions météo ne permettent pas de courir. Le vent est trop faible et aucune manche n’est lancée. Une journée blanche où rien n’évolue au classement, et où les esprits peuvent facilement basculer dans le doute.
Incidents en série au troisième jour
La troisième journée est dense : cinq manches au programme, l’occasion de relancer la machine. Mais les difficultés s’enchaînent. Sous pression, Lola commet plusieurs erreurs qui la pénalisent lourdement. Au cours de la troisième manche, une concurrente chinoise la percute. Sa planche est fissurée. Malgré cela, elle prend le départ des deux manches restantes avec un matériel endommagé. Difficile, dans ces conditions, de rivaliser. Malheureusement le groupe or lui échappe, le constat est amer.
Une lueur en fin de semaine
Malgré la déception, Lola tient à aller au bout. Le quatrième jour, deux manches sont disputées. Dans la dernière, elle crée la surprise et s’impose. Une victoire symbolique mais précieuse, qui vient rappeler son potentiel et sa capacité à rebondir malgré l’adversité.
Le vent ne reviendra pas
Le cinquième et dernier jour, les conditions ne s’améliorent pas : toujours pas de vent, pas de course. Le classement reste inchangé. La contre-performance est officielle, mais elle ne résume pas tout ce que cette semaine a révélé.
Rebond attendu à Quiberon
Ce championnat aura confronté Lola Sorin à la dure réalité du sport de haut niveau : imprévus, blessures, injustice, mais aussi combativité, adaptation et force mentale. Des qualités qu’elle emportera avec elle pour la suite.
Prochain rendez-vous : un stage d’équipe à Quiberon du 4 au 13 août, pour reprendre confiance, ajuster les repères, et transformer cette expérience difficile en tremplin vers de futurs succès.
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